jeudi 3 octobre 2013

1 Mes six premières années


Le début de ma vie…

Née  à 0h50mn un 18 avril, dans une Clinique « la Roseraie »  ma vie commence…
Je ne pourrai donner beaucoup de détail pour mes premières années car je ne me souviens pas de grand-chose…
Toutes choses écrites hors de mes souvenirs sont issues d’une partie de mon entourage ou ex-entourage, des médecins et de déductions après compréhensions de certaines choses et raisons d’actions.

 À l'âge de 8 mois…un enfer s’installe en moi…
Des convulsions, … puis, convulsions sur convulsions, …
Quand j’ai demandé ce qui s’était passé à ma mère, elle m’a répondu…
« C’est normal, des convulsions, tout les Bébés en font… »
« Tu faisais des convulsions, j’ai fais venir le médecin…on t’a conduite à l’hôpital… les médecins disaient que ce n’était pas grave »
« Tu devenais toute bleue dans ton landau, c’était impressionnant mais ça s’arrêtait tout seul ! »

Lors des convulsions, mon corps de bébé était tellement contracté que le cerveau s'est compressé et a provoqué une cicatrice, la respiration très irrégulière n'a rien arrangé à ces convulsions.

Selon les explications des médecins (données presque 24 ans après) la cicatrice située sur mon lobe temporal gauche a été provoquée par les convulsions non traitées à temps.

Suite à cette cicatrice, depuis cet âge, je suis devenue épileptique et j'ai suivi différents traitements:
Gardénal, Tégrétol, Orténal, …. Et même lizanxia pendant mon adolescence.
Des traitements qui vous rongent le corps de l’intérieur, apportent des problèmes osseux et le plus ressenti, le plus désagréable, des problèmes gastro-intestinaux.
Vers l’âge de 12/14 ans, j’étais déjà droguée au Gaviscon, Maloxe et autres remèdes dans le style pour œsophagites aiguës. C’était une impression d’envie de vomir sans que rien ne sorte… des brûlures qui vous lancent dans l’œsophage avec des remontées d’acide gastriques…
Parfois, après un ras-le-bol de ces douleurs, je diminuais mon traitement épileptique… en cachette bien sûr !
Mais dès que les problèmes de brûlures s’arrêtaient, hop ! L’épilepsie reprenait le dessus. Malaise et crises d’épilepsie revenaient plus vite que les prévisions avec le traitement et après un nouveau réveil à l’hôpital, le traitement et les brûlures reprenaient le dessus.

En grandissant, de jour en jour, c'était un calvaire.
Évidement, cela faisait partie de ma vie, mais c'était un calvaire.
Ma mère me disait :
« On y peut rien, c’est comme ça et pas autrement. Tu dois faire avec ! »

A l'école, les autres enfants se moquaient de moi, d'autres avaient peur.
De tout mon temps d’éducation scolaire et lycéenne, je peux compter le peu de copains copines de classe sur les doigts d’une main.
J'étais surnommée "la paumée" par les voisins du bout de la rue.
Cela n'était pas pour rien car après chaque "crise" ou même après une grande majeur partie des absences, j'atterrissais à chaque fois sur terre, je ne savais plus ou j'étais, j'étais dans un autre monde, je n'avais plus de force, je n'arrivais plus à parler (je bafouillais plus qu'autre chose)

A chaque fois, j'étais vidée avec des envies de vomir, exténuée et j'avais besoin de dormir.

Après chaque épreuve, il me fallait attendre que mon cerveaux ce reconnecte à mon corps.

Ceci me fait penser à l'histoire.
Pendant l'antiquité certains pharaons, puis quelques rois du moyen age étaient frappés d’épilepsie.
La différence avec moi c'est qu'eux étaient supposés communiquer avec les dieux pendant leurs crises. Pour ma part, j'ignore avec qui je communiquais mais une choses est certaine, personne n'y comprenais quoi que ce soit.


Sans oublier que je devais réapprendre ce que je venais d'apprendre car les trois quarts des dernières choses apprises s'était effacées de ma mémoire.

Le sommeil était un excellent système pour éviter les mauvaises sensations "d'après crises", les vertiges, les effets de marcher sur un sol mou, les frissons qui me donnaient des sueurs, les crises de larmes de me sentir mal dans ma peau, les migraines …le dégoût.

Avant mes six ans, mes parents étaient propriétaire d’un pavillon dans une impasse … ma mère était avec nous à la maison.
Ma chambre, au fond du couloir à droite et en face de celle de mes parents était bleue…
Je me souviens y avoir mieux dormi que toutes les autres nuits… entre le jour ou nous avons décollé l’ancien papier peint et le jour ou nous avons posé le nouveau papier peint… il était bleu et j’aimais beaucoup la couleur…dormir dans une chambre en travaux m’a appris que l’on y dort très bien…

Mes deux frères âgés de trois ans et demi et sept ans de plus que moi jouaient dans quatre vingt dix sept pour cent des cas tout les deux et moi, je me retrouvais seule. Sauf aux moments ou l’un comme l’autre était absent. Alors là, je servais de bouche trou.
Les rares fois ou les parents les obligeaient à jouer avec moi, au bout d’un moment, ils se mettaient à flatuler… évidemment, ça marchait. Et plutôt que de rester dans cette odeur nauséabonde de mélanges flatulesques, je partais jouer dans mon coin.
Que ce soit à la maison comme à l’école, j’étais très souvent seule… même si ce n’était pas toujours pour les même raisons.
Au bout du compte, la plupart du temps, j’étais mieux seule mais cela me rendais parfois pas très sociable.

Déjà à cet âge, je voulais entrer dans le monde des grands pour ne plus avoir à faire à ce monde de jeunesse scolaire et enfantin majoritairement méchant.
Je voulais être coiffeuse.
Peut-être parce que ma mère qui avait voulu faire ce métier m’en parlait comme d’un rêve de petite fille qu’elle n’a jamais pu réaliser.
Elle me disait : « si un jour tu veux être coiffeuse, jamais je ne t’en empêcherai. Car moi, c’était mon rêve et j’en voudrai toujours à mes parents mais surtout à ma mère de m’avoir empêché de faire ce beau métier. Si tu souhaite un jour faire ce métier, je ne t’en empêcherai pas et serais très contente car tu ferais tout ce que j’aurais aimé faire »
Ma grand-mère maternelle en parlait comme un métier dégouttant, à toucher les cheveux et le cuir chevelu sale et gras des inconnus, avec plein de pellicules ou pire, des croûtes… des poux. Lorsqu’ elle m’en parlait, elle faisait une grimace de réel dégoût en remuant la tête de gauche à droite.

Un jour où ma cousine du Havre nous avait rejoints pour les vacances d’été, j’ai joué à la coiffeuse sur ma poupée « Marie ». Cachées derrière mon lit, après avoir chipé une paire de ciseaux, je me suis initié à la coiffure en lui faisant une coupe maison. Peu de temps après, je me suis aperçue que ses cheveux ne repousseraient jamais.
J’ai caché ma poupée et ses cheveux coupés sous le lit.
Suite à cette action de coupe, ma tante « M » m’a offert au Noël suivant une tête à coiffer.
Il est vrai que j’aimais bien coiffer cette poupée.
C’est sur cette poupée que je me suis initiée aux nattes africaines pour les faire ensuite aux filles de l’école qui me le demandaient et enfin me les faire sur moi-même.


De temps en temps, j’allais chez la voisine, Mme D. qui était très gentille. Son mari s’appelait Armand et comme il était un peu sourd, j’entendais très régulièrement sa femme l’appeler depuis  l’autre coté de l’impasse « Armand ! » c’était amusant. Elle avait toujours de belles fleurs devant chez elle et un jour, je les ai cueillies  presque toutes pour offrir un bouquet à ma mère qui a pouffé de rires… en riant un peu jaune.
Ce jour là, la voisine n’était pas très contente. Depuis cette bêtise, je ne suis plus vraiment retournée chez elle.

Je me souviens également d’une vielle dame qui habitait un peu plus loin dans l’impasse. Mademoiselle  O était très gentille. J’allais lui tenir compagnie, elle me faisait faire des dessins, du coloriage, me faisait des gâteaux et me mesurait en marquant sa tapisserie derrière sa porte d’entrée à chaque fois que je lui rendais visite. Elle était calme, douce et avait de beaux cheveux blancs.

La vie avançait à petit pas…
Mais le pire dans tout cela c’est que ma mère avait peur elle aussi. Peur de moi sa fille… évidemment, c’est difficile d’accepter que sa fille soit « malade ».  Elle paniquait et ne savait jamais comment se comporter avec moi, elle n’avait pas la carrure de mère. Alors dès que je tournais ou que je ne me sentais pas bien, soit elle me prenait la main, ce qui me donnait de mauvaises sensations, et le fait d’être touchée ou même effleurée empirait les ressentis (mais ça, elle ne l’a jamais remarqué car elle l’a toujours fait du début jusqu’à la fin), soit elle faisait comme si ce n’était rien. Heureusement, oui, j’avais quand même droit à des câlins…
J’aimais être dans le jardin avec mon père. J’avais d’ailleurs mon petit coin de jardin avec mes fleurs et mes petits légumes.  Lorsque je l’aidais dans son jardin, le soir, en récompense pour l’aide apportée, j’avais ma pièce de dix francs. Ceci m’a vite fait comprendre que l'argent se gagne en travaillant.

Pendant les travaux de la terrasse à l’arrière du terrain, mon père passait avec sa brouette du jardin à la terrasse surélevée avec une planche de bois formant une rampe d’accès très abrupte. Dans ma tête d’enfant qui rêvait d’avoir un toboggan, une balançoire,… , j’ai tout de suite imaginé un toboggan… j’ai essayé… haïe, haïe, haïe ! Habillée d'un short court en éponge (les vêtements en éponge et velours étaient très à la mode à cette époque) par ce jour d’été je me suis retrouvée en bas de la planche avec plein d’échardes dans les cuisses…
Oui, la pente était sérieuse et c’est pour cela que j’ai réussi à « glisser » si l’on peut appeler cela glisser !
J’ai dégusté ! Évidemment, j’ai pleuré. Mon père lui rigolai, jaune, mais il rigola et ma mère râlait en me les ôtant une à une avec une pince à épiler…  elle m’a dit : « t’as eu ce que tu mérite ! Non mais quelle idée d’essayer de glisser sur une planche comme sur un toboggan !

Un jour, pendant que mes frangins jouaient de leur coté du pavillon, je jouais comme très souvent dans mon tas de sable qui était devant la maison à coté de l’allée qui menait de l’entrée du terrain à la porte d’entrée de la maison. J’aimais faire des châteaux de sable, cela me rappelait les moments de vacances sur les plages du Havre avec mes grands-parents maternels.
Un jour que je jouais dans le sable, mon frère P. qui avait 3 ans et demi de plus que moi m’a montré les araignées. Il y avait pas mal de « faucheux » qui étaient dans le jardin. C’était rigolo, mais je n’aimais pas trop ces bêtes. Avec leurs grandes pattes, elles me donnaient des frissons.
Il me montrait qu’elle ne pouvait rien nous faire et qu’il était facile de les chopper par une patte et de leur arracher en n’en laissant que deux ou trois pour les voir boiter et marcher de travers.

Quelques jours après, mes deux frères s’amusaient à jeter des insectes et des fourmis dans une toile d’araignée assez grosse et très serrée qui était  sur le mur de la maison dans l’angle rentrant du sous-bassement de la maison. De loin, j’ai vu une grosse araignée brune et poilue sortir de son trou qui s’est rentrée juste après avoir entouré sa proie. J’ai sérieusement reculé, cela me donnait des frissons.
Mes frères m’ayant vu regarder de loin m’ont dit : « viens voir, c’est rigolo ! Allez, quoi, elle va pas t’manger ! »
Je me suis approchée et ils se sont mis tout deux derrière moi. J’étais au premier plan. Ils ont commencé à jeter une fourmi mais elle a réussi à se dépatouiller de la toile pour tomber sur le sol. Ils ont jeté à nouveau une autre bête au moins aussi grosse qu’une mouche. L’araignée est sortie en douceur car elle nous avait vus. Elle était grosse, brune et poilue… beurk.
Elle a commencée à entourer sa proie de son fil et dès qu’elle avait fini, elle s’est retournée pour rentrer dans son trou et à ce moment très précis, mes deux frères complices ont commencés l’un, P., d’un coté à me mimer une grosse araignée qui me montait dessus jusqu’au cou avec un léger bruit qui faisait avec ses lèvres  et l’autre, F., de l’autre coté en me murmurant de plus en plus fort « attention, elle te monte dessus, elle va te piquer et te manger hhhhhaaaaaaaaaaaaa » en me jetant dessus des petits brins d’herbe et des grumeaux de terre ! J’ai crié, j’ai pleuré, je sentais mon cœur battre à toute vitesse, je me tapais partout en sautant pour ôter toutes les démangeaisons que la peur et les brins d’herbe me procuraient, qui me donnait cette impression que plein d’araignées me grimpaient dessus….depuis ce jour, je suis devenue arachnophobe et même en me souvenant de cette scène pour essayer de lutter contre cette peur, je n’y arrive pas…  je ne renonce pas, c’est dur mais je ne renonce pas.

Je me souviens de deux copines qui étaient sœur.
C. et V. étaient très gentilles. J’aimais aller chez elles. Nous étions à la même école et régulièrement, nos mères se faisaient des moments scrabble, couture et tricot. Cl., leur maman était adorable et G. leur Papa était assez neutre (en ma vue de petite fille). Je ne le voyais que lorsque je restais dormir chez eux ou les week-ends.
Cl. faisait souvent des gâteaux, des gaufres ou des crêpes. Chez eux en hiver, les chambres étaient peu chauffées (ce qui était mieux pour dormir mais qui était dur, car à la maison c’était un peu plus chauffé) ce qui nous obligeait à jouer dans le salon salle à manger. Dans ce salon salle à manger, il y avait un gros poêle Alsacien faïencé vert sapin qui formait un banc d’angle sur lequel j’adorais poser mes fesses et appuyer mon dos.
Ils avaient une balançoire ! C’était super. Les jours d’été, nous pouvions également courir dans le champ d’à coté. C’était une très grande prairie avec un petit ruisseau au dessus duquel il y avait un petit pont de béton.


L’année de mes 6 ans, ma mère, estimant que j’étais assez grande, voulu reprendre le travail. Nous avons quitté le pavillon pour habiter au dessus du magasin que ma mère gérait pour reprendre cette activité professionnelle de commerçante.
Malheureusement, après ce déménagement, je n’ai presque plus, puis plus revu du tout C. et V.

Cette année là, et pendant le déménagement, j’ai passé les vacances d’été chez mes grands parents maternels au Havre.
Mon grand-père voyant que je ne me sentais pas bien dans ma peau, me sentant triste et me voyant râler de plus en plus m’a pris entre quatre yeux… très gentiment comme il savait le faire, m’a expliqué la dure loi de la vie. 
Parce que j’étais toujours un peu seule, triste et mécontente d’avoir encore moins de copines que je comptais déjà sur les doigts d’une seule de mes mains. Je boudais beaucoup, je soupirais beaucoup, je pleurais beaucoup car  je n’étais pas bien dans ma peau.
Cette discussion avec mon Pépé du Havre n’a pas durée très longtemps, mais je me souviens de ses mots :
 « Ma petite fille, dans la vie, Voir, c’est Savoir, Oser c’est Avoir et Vouloir, c’est Pouvoir. Quand on veut, on peut ! Si tu veux réussir dans la vie, retiens bien ceci, cela te servira tout les jours » il m’a dit aussi : « à chaque problème une solution. Réfléchis bien à ce que je te dis.  » Après il m’a fait un gros câlin et ne m’en a plus parlé durant toute les vacances.

 Bien des années après, mon ami et mari  à ce jour depuis 18 ans, m’a dit  aussi « à chaque problème une solution » et à ajouté après « Et si tu n’as pas de solution, c’est que c’est une bonne question ! Mais à toute question il y a une réponse »

Les vacances se sont passées, bien et agréablement.
Avec ma grand-mère, nous descendions d’un quartier haut de la ville, lieu de leur habitation, à la plage du Havre à pieds et après des moments sur la plage avec un goûter souvent glacé déguste dans des roulottes au bord de la plage, nous remontions avec l’aide du funiculaire (il faut dire qu’il y avait une sacrée trotte !).
Toutes les semaines, nous descendions tout les trois à la criée  pour chercher du poisson frais. Qu’est-ce que c’était bon ! Évidement, à chaque descente, nous passions par la plage.
J’adorais laisser mes empreintes dans le sable mouillé, qui s’effaçaient d' une simple vague…
Un jour, sur le sable mouillé, mon grand-père m’a montré qu’en tapant des pieds autours de certains trous il était possible de faire ressortir des couteaux, ces coquillages d’une forme cylindrique aplatie. C’était amusant !
j'aimais aussi beaucoup ramasser les coquillages que mon grand père me perçait soigneusement dans son garage pour que je puisse créer mes propres bijoux.

Mon grand père qui travaillait encore à l’époque, partait tout les matins avec sa gamelle que ma grand-mère lui préparait avec Amour. Ils étaient mignons, et ne se cachaient pas de leur amour (avec discrétion car l’éducation de leur époque n’était pas la même que celle d’aujourd’hui pour une grande majorité de la population française). Mais ils s’aimaient ! C’était beau. Et tout leur amour qu’ils s’échangeaient discrètement reflétait sur moi et me faisait du bien. Nous avions nos moments de câlins qui nous faisaient beaucoup de bien.

Les week-ends, lorsque le temps n’était pas trop moche, nous allions à la caravane. Entre Le Havre et Etretat. J’avais des copines qui n’étaient pas toujours présentes en même temps. Nous nous retrouvions souvent sur l’aire de jeu ou il y avait un tourniquet.
Lorsqu’il pleuvait, ma grand-mère m’apprenait à jouer au scrabble. Lorsque j’avais un peu de mal, mon grand-père m’aidait un peu. Nous jouions également aux dames, aux petits chevaux, à la bataille et plein d’autres jeux.

Mon grand-père, plusieurs fois dans la semaine jouait du saxo. J’aimais beaucoup. Pendant ce temps, ma grand-mère me faisait faire un peu de solfège en m’apprenant à reconnaître les notes de musique. Elle chantait, fredonnait.
Même lorsque nous faisions les lessives de la semaine à la main (auxquelles j’aimais mettre les mains dans l’eau et faire plein de mousse), car ma grand-mère n’avait qu’une petite machine qui se déposait dans la baignoire avec laquelle elle ne lavait que des draps, c’était agréable. Ma grand-mère fredonnait tout le temps et même en faisant le lit avec mon grand-père les jours où il ne travaillait pas.

Une fois pendant ma période de vacances, j’accompagnais ma grand-mère chez acupuncteur. C’était affreux… elle se faisait piquer de la tête aux pieds, c’est bien le cas de le dire ! Cela durait moins longtemps que le temps passé dans la salle d’attente, mais c’était fou ! Mais ma grand-mère en parlait toujours très positivement.

Durant toutes ces vacances, mes grands-parents me chantaient tout deux en cœur et pour la moindre petite raison… mais pas à n’importe quel moment « …Quand on veut, on peut !... » Extrait d’une très vieille chanson.
 Au jour d’aujourd’hui, j’ai toujours très régulièrement ce petit air dans la tête.

Les vacances se sont bien passées. Pleines de câlins, de chansons, de ballades et de jeux.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

 De retour à la maison, qui n'était plus une maison, mais un appartement au dessus du magasin, pour la fin des vacances, j’aidais ma mère au magasin et jouais à la vendeuse.

Depuis cette discussion un peu à sens unique avec mon grand-père et de retour à la maison, il y a eu comme un déclic en moi, comme une mise en marche des turbines positives.
Les paroles de mon grand-père me revenaient très régulièrement. Je me posais des questions sur tout et essayais de trouver par moi-même la réponse, la solution à mes questions, à mes problèmes.
C’est à partir de ce moment là que j’ai réellement commencé à m’investir dans le monde des grands.

Etant épileptique je n'avais pas vraiment de copine. Soit elles avaient  peur de moi, soit c’était leurs parents qui avaient peur.
Déjà à cet âge, penser à ma future profession me motivait et m’aidait à ne pas me laisser aller psychologiquement dans un monde irréel duquel j’avais du mal à faire surface après chaque absence.


Je m’occupais comme je pouvais aux trois quart du temps dans le monde des grands.

Merci de votre lecture et à très bientôt pour la suite... M.


Aucun commentaire: