vendredi 4 octobre 2013

Quelques mois avant l’incendie



Quelques mois avant l’incendie.


Notre situation était à la fois simple est compliquée.

Nous vivions dans notre maison professionnelle dans le nord du département en moyenne cinq jours sur quatorze pour faire le point avec nos salariés cadres.

Nous formions un peu une famille. Les contacts restaient professionnels, mais ceci ne nous empêchait pas d’organiser des journées barbecue (pendants leurs journées payées) et même des journées pêche au moulin en ruine que nous avions acheté au bord d’un cours d’eau qui grouillait de poissons. Ces journées apportaient beaucoup de détente à tout le monde et entretenait les bonnes relations.

Leurs bureaux étaient installés dans la pièce principale du rez-de-chaussée  avec une grande table pour le repas, un coin toilette et  cuisine équipée avec tous les ustensiles, casseroles et vaisselle. Sans oublier toutes les bases de nourritures fournies dans le but de participer à leur repas.

Lieu dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Lors de nos séjours de cinq jours, les enfants avaient tout ce qu’il leur fallait pour travailler au premier étage. Leurs cours, sans oublier les activités manuelles et les jeux.
  
Le reste du temps, nous restions dans notre maison principale et tout se faisait par le Web et par ligne téléphonique.

Changeant régulièrement de maison nous nous occupions de l’éducation de nos enfants en bas âge, dans le but de les faire entrer en école une fois notre projet de changement de vie réalisé. Un projet qui devait se réaliser dans les deux années à venir.

Nous travaillions dur car en dix sept ans de mariage et dix neuf ans de vie commune, nous ne sommes jamais partis en vacances. Hormis quelques week-ends dont nous profitions  entre deux lieux de réunions, rendez-vous de prospections et de services à notre clientèle.
Mais je vous raconterai tout mon passé prochainement dans  « toute ma vie avant l’incendie » dont les six premières années sont déjà publiées.

Nous avions créé une entreprise immobilière qui avait pour but de réhabiliter les bâtiments achetés pour les revendre ou les louer dans le projet de préparer l’avenir de nos enfants et notre retraite. Avec les conseils de notre expert comptable qui était également commissaire aux comptes, nous avons enregistré ses statuts sous forme de S.A.R.L. (Société à responsabilité limitée)  au lieu de S.C.I (Société civile immobilière) dans le but de récupérer la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) des travaux réalisés.
Nous pensions être bien conseillés à l’époque, à ce jour, nous savons que ce n’était pas le cas…
Notre maison de fonction était la première et la seule que nous avions pour cette activité car elle était  (et est toujours) loin d’être réhabilitée dans les règles que ce soit pour la louer ou la revendre.
Nous n’étions encore pas au bout de nos peines pour tirer des bénéfices de cette société qui démarrait depuis pas très longtemps, mais c’était un projet de location qui devait démarrer au moment de notre changement de vie.

En parallèle à cela,  notre société principale avec nos quatre salariés cadres, travaillait pour une grande entreprise de métallurgie car elle fût créée pour lui rendre service suite à sa demande. Cette société se développait très correctement jusqu’au moment de la dite « crise économique » qui n’est qu’une vaste fumisterie de certaines grosses société qui leur sert simplement à profiter d’une annonce économique particulière pour ne pas payer leur fournisseurs…
Suite à cette « crise économique » depuis le mois d’avril deux mille douze, notre client ne nous payait plus. Il nous avait passé une commande d’un contrat de deux ans, nous avait payé un acompte qui finançait les dettes que nous avait laissé ce même client lors d’un précédant contrat.
Les premières dépenses pour la réalisation de cette même commande et la main d’œuvre de nos salariés pour trois mois étaient payées par le peu de bénéfices reçus lors de la vente du fond de commerce au repreneur du précédant contrat. Tout le reste de la commande devait être payé chaque mois avec certains déblocages selon l’avancée des travaux pour le financement des matériels.
Le temps de trouver du travail à nos salariés pour supporter ce trou financier qui s’annonçait de six mois environ, la société survivait sur ses réserves et ses quelques petites affaires négociées entre temps, mais les six mois furent plus longs que prévus, et notre client ne nous payant plus, nous avons dû déclarer un dépôt de bilan nous menant à une liquidation qui provoquât le licenciement économique de nos quatre salariés cadres.

Suite à cette liquidation, nous avons commencé le déménagement de tous nos biens personnels allant des casseroles, meubles, outils de jardins dans le but de revendre cette maison secondaire pour réduire notre endettement et tenir le plus longtemps possibles en attendant le développent d’un projet de changement de vie professionnelle que mon mari venait de mettre au point.

Pour cela, je profitai de cette période assez aisée, qui devait prendre une pause un certain temps, pour faire nos réserves suite à nos calculs et planifications du développement de notre nouvelle vie.
 Nous avions déjà plein de fruits et légumes surgelés, des confitures et du vin de noix que nous partagions agréablement avec ceux que nous aimons, grâce aux récoltes abondantes de notre jardin avec lesquelles nous tenions généralement huit à neuf mois.
Je fis donc les achats de tous les vêtements pour nos enfants, sans oublier leurs cahiers de cours et les jeux éducatifs pour les deux années à venir.
Je fis de même pour les couches, les produits de toilettes pour toute la famille, les produits d’entretient, les lessives, quelques vêtements pour mon mari et moi-même, les nourritures sèches comme le riz, les pâtes, sucre, farine… les conserves comme les boites de champignons, de tomates pellées et de coulis, toutes les boissons…  
Sans oublier un stock de tissus variés avec tout le nécessaire et les accessoires pour  lancer ma collection de vêtements que je souhaitais développer pour commencer une nouvelle activité.
Tous ces achats et cette organisation nous permettaient de ne plus dépenser d’argent pendant au moins un an, hormis les produits frais comme la viande, les œufs, le beurre,…

Au fur et à mesure, le temps passait et n’ayant plus de revenus depuis deux mois avant la liquidation, nous vivions sur la revente de nos outils, meubles, électroménagers, vaisselles que nous avions en doubles et même parfois en triple.
Nous avons eu la sagesse de revendre la voiture que mon mari m’avait offerte et qui avait moins d’un an pour en acheter une familiale d’occasion et à bas prix pour prévoir et ne manquer de rien en attendant que tout se remette en place.

Tout doucement, nous finîmes par entamer nos réserves financières.

Notre banquier, voyant que notre société principale était en liquidation et qui avait l’habitude de nous mettre des bâtons dans les roues en profitant de la moindre occasion pour nous facturer des frais, passa à la vitesse supérieure mais nous surmontions le coup en couvrant les comptes avec nos réserves que nous avions déposées sur un autre compte.

Nous savions que tout ceci ne durerait qu’un moment et mon mari travaillait vingt heures sur vingt quatre dans son bureau pour notre projet futur qui demandait beaucoup de programmation.
Une programmation qu’il avait démarré un petit peu tout les soirs avant la liquidation de notre société. Un travail de presque un an les soirs et week-ends  et de six mois à temps plus que complet.

Suite à cette liquidation qui allait nous détacher de beaucoup de choses, nous projetions, après la vente de notre maison professionnelle, de revendre également notre maison principale qui était pour ainsi dire finie d’être réhabilitée, pour partir définitivement vivre ailleurs… en France, en Europe, en Angleterre, ou ailleurs.
Nous n’étions pas encore décidés et du lieu exact, j’étudiais notre projet de départ en enquêtant  sur toutes  les possibilités entre les lieux, les coûts de la vie, les débits internet pour notre futur travail et l’enseignement pour nos enfants,…

Mon mari avançait très bien dans son travail de programmations et de créations de logiciels, il était sur le point de finir ses premières œuvres robotiques.  
Malgré les informations régulières de l’avancée de notre travail à notre banquier et les sommes régulièrement déposées pour couvrir nos mensualités de prêts et de frais fixes, celui-ci ne manquait pas de nous imposer des frais de rejet d’un paiement, qu’il acceptait ensuite pour nous prendre à chaque fois au moins vingt euros sur presque chaque dépense.
Faites le calcul !  Des frais qui se cumulent en complément de  chaque prélèvements, car l’argent était bien présent sur les comptes !
Lorsque que nous lui signalions notre désaccord sur sa façon de faire en nous facturant des frais injustifiés, sa réponse était toujours la même :
« Je n’ai aucunes garantie, votre société est liquidée donc plus de rentrée fixes »
Tout ceci au téléphone bien sur, et ne répondait jamais réellement à nos questions.
Nous étions dégoûtés !
Mais que faire ?
Suite à ce comportement de voleur (car c’est ni plus ni moins du vol que de compter des frais en refusant un prélèvement ou un paiement alors que l’argent était bien sur le compte et seulement ensuite accepter le paiement ou prélèvement) mon mari fit ses recherches sur  nos droits et des conseils sur tous les points dans une situation très particulière comme la nôtre.
Après une demi-journée de recherche, il prit contact avec la personne qui lui semblait la plus appropriée à notre situation.
Cette personne que je nomme P. discuta longuement avec mon mari et après une rapide étude de notre situation, nous prîmes la décision de nous battre pour toutes les escroqueries que nous avions subit sans le savoir aux cours des cinq dernières années, au minimum !

Dès ce jour de riches informations, sous les conseilles de notre conseillez, que nous payons, évidemment, mais raisonnablement pour ses bons conseils,  la  préparation de « La guerre du pot de terre contre le pot de fer «  commença.

Oui, Commença avec la banque et les organismes de financements fin juillet deux milles treize,
Et par la suite avec bien d’autres…  que vous connaîtrez  dans d’autres pages.

Mon mari écrit donc les trois courriers en lettre recommandée avec accusé de réception annonçant nos refus volontaires de paiements selon nos droits (car il existe des moyens prévus par la loi pour ne pas se faire ratisser par les banques et divers usuriers, il convient toutefois d’étudier chaque dossier au cas par cas).

Courriers qui mirent nos trois petits crédits à la consommation en Stand bail et ce même encore à ce jour.
… En Stand bail car c’est une affaire qui n’est pas encore classée.

Et puis, la catastrophe est arrivée…
  



Et nous nous retrouverons dans Le pot de terre contre le pot de fer pour la suite des événements !

A très bientôt ...
M.


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